Pour s'y rendre il faut emprunter la Route des Rivières, soit la 155 qui longe le Saint-Maurice. Un paysage bien magnifique que nous avons en serpentant le long des flots et montagnes.
Si vous voyagez en direction du nord, passé la ville de La Tuque, vous constaterez à votre gauche qu'il y a une habitation bien originale. Qui aurait cru voir un dragon cracheur de feu sur le toit d'une maison ?
Il faut parcourir environ 30 km pour atteindre le chemin du lac Édouard à partir de La Tuque. Le chemin du lac Édouard est particulier avec ses valons bien profond, presque continuels parfois arrondies mais certains en forme de pyramide. Il n'est pas rare d'avoir des hauts le cœur. Il ne faut pas exagérer sur la vitesse car les roues de la moto pourraient facilement se décoller du sol. Un autre 30km à parcourir sur cette dernière qui est unique en son genre, pour ainsi vous rendre au Sanatorium qui se trouve à l'extrémité du village.
Le lac Édouard est très invitant pour tous les amateurs de plein-air. L'endroit est assez reculé pour y vivre en pleine quiétude.
Voici la carte google:
https://maps.google.ca/maps?saddr=QC...&sz=17&t=m&z=9
L'éloignement de Lac-Édouard favorisa la création d'un sanatorium en 1904. Cet endroit a été construit pour soigner les personnes souffrant de tuberculose à l’époque. Ici on y accueillait des malades fortunés. L'air des montagnes était très recherché pour tenter d’améliorer cette maladie qui affecte les poumons. Les malades arrivaient par train. Le chemin de fer lui, était établit depuis 1885 et est toujours en place d’ailleurs.
Cet endroit est vraiment calme et paisible mais aussi intriguent de par son abandon. On ressent une telle quiétude, je comprends l'investigateur de ce projet d'avoir investi ici à l’époque.
Les centaines de patients résidents étaient soignés par des religieuses, médecins et infirmières logeant dans des bâtiments adjacents qui sont malgré tout assez bien conservés. On se croirait dans un village fantôme, tout est déserté.
L’hiver les employés utilisaient des tunnels souterrains qui étaient reliés au sanatorium. Selon certains dires (non confirmés), ils étaient aussi exploités pour transporter les personnes décédés vers le crématoire qui se trouve sur le site (probablement la grande cheminée que l’on retrouve au même endroit) et ainsi être à l’abri des regards des patients qui croyaient en leur guérison. Il faut comprendre que de nombreuses personnes terminèrent leurs jours à cet endroit. D’autres prétendent que les corps étaient plutôt expédiés par train. Sans trop s’aventurer dans les décombres, les tunnels m’intriguent et je crois que ça pourrait être ça que l’on aperçoit ici de la surface?
Finalement après le développement des antibiotiques pour contrer cette maladie, l’endroit fut converti en hôpital pour vétérans et ensuite en centre de réadaptation pour handicapés mentaux, avant la fermeture définitive en 1982. On peut penser ou croire que l’on pratiquait encore des méthodes barbares comme la lobotomie et les électrochocs dans ces années pour soigner les gens ayant des troubles d’ordre mental.
Comme vous pouvez le constater sur ces photos, l’état des lieux est en décrépitude avancé et très dangereux pour ceux qui s’y aventure. Mais il y a comme un appel qui vient de l’intérieur qui nous y aspire. Et l’histoire des lieux donne place à l’imagination et il pourrait surement être facile de rendre l’endroit propice à des phénomènes paranormaux. Pour ceux qui y croient.
Donc ce vieux bâtiment attirent les chasseurs de fantômes et aussi malheureusement les vandales. Et j’avoue qu’à certains endroits, comme le sous-sol ou la cage d’ascenseur ne sont pas des plus invitants. Il y fait un froid glacial malgré les 34 degrés qu’il fait à l’extérieur et l’obscurité est rebutante. L’entrée des tunnels sous-terrain s’y trouve c’est certain mais j’ai un peu froid dans le dos, une peur m’envahit. Est-ce que c’est celle dû au possible écrasement de l’immeuble ou celle d’âmes égarées, de spectres habitant encore les lieux? Qui sait?
Parcontre au premier étage il existait autrefois une grande pièce toute vitrée où il devait y faire bon vivre. J’imagine les malades bien blottis dans leurs couvertures, à regarder le paysage qui devait être tout autre que cette végétation envahissante.
Nous n’avons pas vraiment le droit de visiter car c’est une propriété privée. Et bien entendu strictement interdit d’y pénétrer à cause du danger imminent d’écrasement de l’immeuble. Mais c’est comme mettre un sac de bonbon devant un enfant et lui dire de ne pas en manger……
En sortant, la chaleur est écrasante et je n’ose imaginer ce qui serait arrivé si nous y étions restés plus longtemps. Voyez comment le pied de la moto c’est enfoncé dans l’asphalte qui date pourtant d’il y a bien longtemps.
Malheureusement le propriétaire des lieux a déserté depuis bien longtemps déjà, sans payé son dû. La petite municipalité est prise avec les risques potentiels d’un feu, de blessures ou même d’un décès dû au fait qu’il n’y a aucune protection pour les aventuriers en quête de sensations fortes. Intriguant je vous l’accorde mais ceci est à vos risques et périls.
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